Muavi

Association à but non-lucrative dont le but est de produire et créer des spectacles d’arts vivants ainsi qu’organiser des concerts – à priori dans la région de la Riviera (VD).

Le projet

Opéra de chambre pour 3 Chanteurs et 7 instrumentistes.

Première Suisse

Mécènes

Vous souhaitez participer à la création de l’oeuvre ? Rejoignez les mécènes de muavi.

Introduction

Le projet

Après de nombreuses collaborations artistiques effectuées dans des théâtres et opéras aussi bien suisses que français, l’équipe de Muavi s’est mise en quête d’un opéra qui n’aurait jamais été donné en Suisse. Notre coup de cœur pour The Man who mistook his Wife for a Hat de Michael Nyman fut instantané.

L’argument de la pièce, tiré du livre éponyme d’Oliver Sacks, ainsi que la musique minimaliste de Michael Nyman nous offrent un cocktail aussi original qu’inédit.

Nous nous réjouissons de vous présenter ce projet plein d’envie et de cœur, mené par un groupe de jeunes artistes talentueux et déterminés à offrir un spectacle aussi beau qu’intéressant.

Notre projet a su enthousiasmer le théâtre de l‘Oriental-Vevey qui nous permet de créer l‘œuvre dans ses ses locaux ainsi que de la programmer pour sa saison.

Les représentations se tiendront du 21 au 25 avril 2021.

Le spectacle dure environ 1h et est surtitré en français et anglais.

Note d’intention des metteurs en scène

Comment mettre en scène un cas d’affliction neurologique ?

Voilà l’énigme passionnante que nous pose Michael Nyman, dans son adaptation pour l’opéra, du livre d’Oliver Sacks, neurologue émérite.

Monsieur P. chanteur lyrique de son état, souffre d’un mal curieux qui l’empêche de reconnaître les visages des gens autour de lui. Accompagné de sa femme il consulte un neurologue, le docteur S.

L’opéra se concentre sur l’ensemble des tests que passe Monsieur P. afin de comprendre son affliction. Le titre de l’oeuvre provient d’une situation cocasse : un jour, à la fin d’une consultation, Monsieur P. confondit son chapeau avec la tête de sa femme, laissant celle-ci et le docteur S. pantois devant une telle méprise.

À la lecture de cette histoire, nous nous sommes demandés comment faire partager au public la perception troublée qu’avait Mr P. vis-à-vis de son environnement, mais également l‘évolution de celle-ci tandis que son besoin de musique s’accentuait.

L’écrin des aventures de notre chanteur souffrant d’agnosie visuelle s’incarnerait dans un décor modulable inscrit dans un naturalisme décalé et légèrement surréaliste

La transformation de l’espace s’opérerait au fur et à mesure du spectacle afin d’immerger le spectateur dans le monde de perceptions visuelles hors-normes de Monsieur P.

Argument

The Man Who Mistook His Wife For a Hat

Michael Nyman, compositeur

Christopher Rawlence, librettiste

D’après l’œuvre éponyme d’Oliver Sacks

(parue en 1985)

Création le 27 octobre 1986

Première œuvre scénique du compositeur, pianiste, librettiste et musicologue britannique Michael Nyman (1944-), cet opéra de chambre a la grande particularité de ne traiter ni d’amour tragique, ni de vengeance, ni de trahison, comme presque tous les opéras, mais tout simplement d’un cas neurologique fascinant, décrit par le neurologue Oliver Sacks (1933-2015) dans le livre du même titre. En réalité, ce livre décrit de nombreux cas différents, mais Michael Nyman a choisi celui-ci, pour l’excellente raison que la musique y tient un rôle prépondérant.

En effet, le Docteur P. est chanteur professionnel et se retrouve atteint d’agnosie visuelle : il n’est plus capable de reconnaître les objets du quotidien, ou de donner un sens à ce qu’il voit. En réalité, son cerveau est incapable de reconnaître et de transcrire les informations que lui envoient les yeux. Seule la musique lui permet de donner un sens au monde qui l’entoure, et c’est là toute la base de la partition de Nyman. Il disait d’ailleurs, au moment de la création de son œuvre :

« Le Dr P. avait élaboré un système dans lequel la musique se substituait à la vue, sorte de mappemonde musicale lui permettant de se retrouver dans le temps, l’espace et les relations sociales. Son épouse racontait qu’il s’était constitué un répertoire de mélodies lui servant de repère pour se raser, s’habiller, prendre ses repas, etc.“ Sacks s’étant rendu chez eux, muni d’un exemplaire du Dichterliebe (mélodies pour une voix seule et piano), je n’avais pas besoin d’autre encouragement pour utiliser les lieder de Schumann, afin de peindre l’isolement de cet homme et sa dépendance presque totale à la musique pour s’orienter. »

En effet, la musique de Nyman représente à merveille l‘environnement disloqué dans lequel le Docteur P. se débat, tandis que des éléments dérivés des lieder de Robert Schumann définissent son être musical. L‘apogée émotionnelle et musicale vient avec la performance intacte du Docteur P. du lied Ich Grolle Nicht, extrait du cycle Dichterliebe de Schumann, tandis que des fragments et des transformations des autres lieder sont bien présents tout au long de l‘œuvre.

L’action, située d’abord dans le cabinet du Docteur S., puis surtout au domicile du patient et de son épouse, se concentre sur une série de tests qui amènent le neurologue (et le spectateur) à comprendre l’ampleur des symptômes du Docteur. Finalement, le Docteur S. rend sa conclusion :

« Je ne peux pas vous dire ce qui ne va pas, mais je peux vous dire ce qui va. Vous êtes un formidable chanteur, un musicien de longue date. Vous avez centré toute votre vie autour de la musique. Et maintenant vous vous servez de la musique pour organiser votre vie. Ma seule prescription, c’est plus de musique ! Plus de musique ! »


Distribution

Olivia Doutney

Mrs P. (Soprano)

Matthias Geissbühler

Dr. P. (Baryton)

Christian Joel

Dr. S. (Tenor)

Sébastien Eyssette

Mise en scène

Thibault Deloche

Mise en Scène

Stephanie Gurga

Cheffe d‘orchestre & Piano

Olivier Blache

Violon I

Charlotte Woronkow

Violon II

Elise Lehec

Alto

Indira Rahmatulla

Violencelle I

Daniel Mitnitsky

Violencelle II

Julie Sicre

Harpe

Flavien Louis

Scénographie

Romain Baur

Lumières

Christophe Delesques

Costumes

L‘association Muavi et l‘ensemble Valéik

L‘association Muavi a été fondée pour la création de cette œuvre. Selon les statuts, l‘association a pour ambition de produire et de créer des spectacles d’arts vivants ainsi qu’ organiser des concerts – dans un but non lucratif. Avant sa création officielle, les acteurs de ce projet et de Muavi, ont notamment été collaborateurs pour la création de Vision de Manon, un spectacle lyrique d’après le roman de l’Abbé Prévost et l’opéra de Jules Massenet, conçu artistiquement par Violette Renié. Matthias Geissbühler a par ailleurs organisé plusieurs concerts dans la région lémanique – ceci en ne sollicitant aucun organe de subvention.

Créé en 2016 sous l’impulsion de l’altiste Elise Lehec, l’ensemble Valéik est un groupe de musique réunissant des artistes actifs en Valais. Valéik (Valais en patois), c’est d’abord une base de quintet à cordes, rejoint au fil de leurs concerts par d’autres artistes : musiciens, comédiens, artistes visuels. Valéik compte dans ses rangs les violonistes Maria Ten et Charlotte Woronkow, l’altiste Elise Lehec, et le violoncelliste Jonas Bouaniche. Rendre à la musique dite classique son sens populaire, en la sortant des salles de concert habituelles est la première vocation de l’ensemble.
Valéik a d’abord pris ses quartiers à Monthey, en partenariat avec le Théâtre du Crochetan. Parrainés par l‘artiste sculpteur valaisan Edouard Faro, l‘identité de l‘ensemble est associée à son travail, concrétisée par la création d’INSONDABLES, en mai 2017. Valéik est aujourd’hui en collaboration avec le Teatro Comico, la Médiathèque-Valais, ainsi que les Caves du Manoir à Martigny. Depuis 2017, l’ensemble voue une partie de son activité à la coproduction de concerts et de conférences, en partenariat avec l’ensemble Contrechamps, le Lemanic Modern Ensemble, le Nouvel Ensemble Contemporain, la Médiathèque-Valais, le Conservatoire Cantonal, ainsi que la Haute Ecole de Musique de Lausanne.
L’ensemble ne cesse de progresser dans le paysage culturel valaisan depuis sa création. Il a déjà collaboré avec des artistes tels que Kaori Ito, Stephanie Gurga, Yannick Barman, Roland Vouilloz, Stéphane Chapuis, Georges Vassilev, Xavier Moillen, le Tchiki Duo, Black Cracker… et s’est produit dans le cadre du Kremlin à Monthey, du Théâtre du Crochetan, des Ballades d’Antoine à Meyrin, des Caves de Courten, du Festival Arcades, de la Fondation Fellini, de la saison de Contrechamps, du Festival des Iles du Bic au Canada, des Riches Heures de Valère, d’Ouverture-Opéra ou encore du Sion Festival.
La saison 2019/2020, HOMO MUSICUS comptera de nombreux artistes, d’horizons très différents : Kala Jula, Richard Poher, l’ensemBle baBel, Many Many Oboes ou encore Valentin Cotton.
Valéik est lauréat de la bourse MusiquePro du canton du Valais 2019.

Soutien

Muavi remercie pour leur soutien de ce spectacle:
Fondation philanthropique Famille Sandoz | Ernst Göhner Stiftung | Fondation Leenaards | Fondation Marcel Regamey |Théâtre de l’Oriental

Muavi remercie particulièrement ses donateurs privées et mécènes pour leur soutien.

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Soirée exclusive pour les mécènes

Nous prévoyons d’organiser une soirée exclusivement réservée aux mécènes et donateurs.

Inscription & Soutien

Vous trouvez ici une lettre d’invitation avec un bulletin de versement et un formulaire pour vous inscrire.

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Media & Presse

Voici un aperçu de notre spectacle en photos en forme d’un trailer.

Un dossier de presse est disponible.

Photos de Julien James

Contact presse

Spectacles

Mercredi, 21.4.2021 à 20h (COMPLET)
Jeudi, 22.4.2021à 20h (COMPLET)
Vendredi, 23.4.2021 à 20h (COMPLET)
Samedi, 24.4.2021 à 19h (COMPLET)
Dimanche, 25.4.2021 à 17h30 (COMPLET)

au Théâtre de l’Oriental-Vevey

AdressE

Oriental-Vevey
rue d’Italie 22
1800 Vevey


www.orientalvevey.ch

Autour de la production

Quelques échos sur notre production.

Cet opéra documentaire créé en 1986 n’avait jamais été présenté en Suisse. Or c’est un petit bijou de musique répétitive pour petit orchestre (les cordes frottées, pincées et frappées de l’ensemble Valéik) et trois excellents chanteurs: le Dr. Sacks (Christian Joel), le Professeur P. (Matthias Geissbühler) et sa femme, tout aussi perturbée que lui (Olivia Doutney). D’un exposé scientifique, les metteurs en scène Sébastien Eyssette et Thibault Deloche font jaillir l’humour involontaire, l’enfer d’un quotidien illisible et l’émotion miraculeuse d’une musicalité intacte.

Matthieu Chenal

24 Heures, 21.4.2021

L’opéra est magnifique. J’étais à la générale hier et j’étais absolument ravi. Bravo!

Benoît Perrier

Contact

muavi
Sentier des Crosets 6
Suisse